De la créativité

C’est un portrait de différentes fortes personnalités que le film nous dessine ici. Venant des quatre coins du monde et ne connaissant point la résignation, ces enfants ont pris à bras le corps le combat de l’amélioration concrète de la société qui les entoure. Avec un enthousiasme débordant, une volonté inébranlable et une créativité sans limites, ces jeunes gens s’attaquent à tous les domaines de la société : politique, économie, éducation… Le maître-mot « humanisme » est la ligne directrice de leur combat.

Si l’une, en Guinée, s’échine à se battre contre le mariage, qui dès le plus jeune âge est imposé aux jeunes adolescentes, l’autre, en Inde, fait de son quotidien le combat de la démocratisation de l’écriture et de la lecture – avec notamment la création d’un journal pour enfants – comme condition sine qua non à l’émancipation politique et à l’autonomie citoyenne. En France, le combat se joue sur un autre front, avec comme dessein d’éradiquer la pauvreté. Pour ce faire, rien de plus simple : peindre des toiles, les revendre et avec l’argent collecté, acheter toutes sortes de produits de première nécessité pour les donner ensuite aux sans-abris.

L’émulation en Bolivie est, quant à elle, d’un tout autre ressort : et si moi, Jose, six ans, je créais une banque pour aider les jeunes de mon quartier à financer leur scolarité tout en luttant pour l’environnement ? « No problemo » ! Je demande à mes camarades de ramasser les déchets dans les rues, je vends ces déchets à des entreprises de recyclage pour pouvoir, avec cet argent, prêter à tous ceux qui souhaitent aller à l’école.

Du positif

En écho au film Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion sorti en 2015, Demain est à nous transpire l’optimisme. La démarche n’est pas ici de montrer toute la misère du monde en s’indignant de l’irresponsabilité de nos élites, comme cela est suffisamment fait dans de nombreux documentaires et reportages télévisuels, mais plutôt de mettre en lumière le « beau », de souligner des exemples d’idées et d’actions qui, à petit échelle et de façon locale, améliorent concrètement l’évolution du monde.

Cette manière de filmer « l’amélioration » et non la « dégradation » a cela de vertueux qu’elle apporte de l’optimisme aux spectateurs et des sources d’inspiration concrètes d’embellissement de la société. Ce sont des témoignages qui responsabilisent clairement le spectateur en disant : « Si nous, enfants, réussissons à faire cela, qu’est-ce que vous, adultes, pourriez-vous faire ? ». L’adulte interrogé n’a plus qu’à réfléchir sur lui-même et trouver dans son quotidien quelque chose de bon à faire.

Cet article est réservé aux abonnés PREMIUM

Inscrivez-vous et abonnez-vous pour lire cet article et accéder à la bibliothèque complète des articles réservés aux abonnés PREMIUM.

S'inscire maintenant Vous avez déjà un compte ? Se connecter