Jean Poyard, bonjour. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je me suis intéressé, depuis mes années d’étudiant, aux questions spirituelles. Très tôt, j’ai pressenti qu’il y avait une réalité plus profonde au-delà des perceptions habituelles de la vie et que cela exigeait que je me mette en recherche. Cela s’est principalement orienté vers la question du Graal et la spiritualité templière, l’ésotérisme chrétien au sens le plus large du terme. Et depuis plus d’un quart de siècle, dans la recherche anthroposophique.

Il y a quelques années, vous avez publié un livre intitulé Le Graal, queste christique et templière. En septembre 2024, vous avez fait paraître un nouveau livre, Le jeu d’échecs et le mat, perspective spirituelle et symbolique. Pouvez-vous donner un éclairage sur votre cheminement entre ces deux ouvrages ?

On pourrait s’étonner qu’après avoir publié, en 2016, un livre sur le Graal et la spiritualité templière, paraisse aujourd’hui un livre sur la spiritualité du jeu d’échecs. Quels sont les liens entre ces deux ouvrages ? Il se trouve que je me suis intéressé depuis longtemps au jeu d’échecs, au même titre qu’à la spiritualité du Graal. J’ai discerné dans le Noble Jeu un condensé de la connaissance spirituelle, un livre muet, au sens le plus traditionnel du terme, je dirais presque alchimique. Car tout est nombre et pur symbole dans le jeu d’échecs, dont les pièces caractérisent des fonctions cosmiques, aussi bien que les acteurs archétypiques d’une quête qui n’a pas d’âge et qui est donc d’une brûlante actualité. Les cinq pièces majeures de ce jeu de la sagesse, Roi, Reine, Fou, Cavalier et Tour, symbolisent les éléments d’une quête qui porte un nom : le Graal. En effet, dans les textes du Graal, il y a toujours un roi et une reine. Il y a toujours un chevalier un peu fou, qui cherche éperdument la connaissance et qui est prêt à prendre tous les risques pour cela. Il y a naturellement le cheval. Dans nombre de traditions, il symbolise la connaissance supérieure, qui est la monture par excellence de l’Homme. En toutes choses, il est « l’étalon de mesure ». Et il y a une cité réputée imprenable, le château du Graal, que l’on retrouve dans le symbole de la Tour. Le jeu d’échecs apparait comme un fil d’Ariane pour nous parler autrement de la question du Graal et de bien d’autres choses encore ! C’est ainsi, au chapitre « Le bel échiquier », que nous assistons au cheminement spirituel de Perceval, qui doit mener trois parties d’échecs successives pour parachever son initiation. C’est alors qu’il  prononcera ces paroles : « Dieu, enfin, je suis arrivé là où je voulais ».

Le combat échiquéen est un chemin d’initiation, un combat pour la connaissance véritable, qui ne se donne pas mais se conquiert, et dont l’accomplissement porte un nom : le mat. Le Noble Jeu chante le salut par la connaissance qui s’accomplit dans l’amour et dont la Dame est le chemin qui mène à l’esprit, ce Roi que l’on convoite sur l’échiquier de la vie.

Première de couverture de l'ouvrage de Jean Poyard, éditions Dervy, août 2024.

Quelle est l’origine du  jeu d’échecs ?

L’origine du jeu d’échecs se perd dans la nuit des temps. On situe généralement son apparition historique aux environs du VIe siècle de notre ère, venant de l’Inde. De là, nous savons qu’il a principalement cheminé au travers de la Perse et du creuset de l’Islam, pour se parachever symboliquement, au cœur de la chrétienté médiévale et à la Renaissance, en des règles universellement admises. Mais son origine véritable remonte à des temps bien plus anciens, car il y a une histoire avant l’Histoire. L’apparition d’un phénomène culturel ou spirituel ne préjuge en rien du lieu et du moment où se situe sa source réelle. Quand une source surgit, nous ne savons pas toujours d’où elle provient ! La recherche du « chaînon manquant » de son origine mystérieuse et de ses sources numériques m’a conduit jusqu’en Grèce, au cœur de la science des nombres et de la philosophie pythagoricienne, et de là, jusqu’à l’antique Egypte. J'ai consacré deux chapitres à cette question importante des sources numériques dans mon livre.

Je dois souligner que ces évolutions ne sont jamais intervenues au hasard des évènements, mais toujours pour des raisons profondes, spirituelles autant que géopolitiques. Ainsi, c’est sous l’influence de la chrétienté médiévale que le « vizir », ou conseiller du jeu oriental, s’est transformé en Dame. Et c’est à la Renaissance, alors que l’Europe s’ouvrait sur de nouveaux horizons, que se manifesta le rayonnement accru de la Dame et du Fou. C’est à cette époque que les règles du jeu ont acquis le caractère d’universalité que nous leur connaissons. Dans cette perspective historique, on doit observer que le jeu d’échecs connaît aujourd’hui une audience mondiale. Aucun esprit cultivé, en Orient comme en Occident, n’ignore ce jeu qui appartient au patrimoine culturel de l’humanité. Aussi, la décision prise par les Nations Unies de proclamer, le 20 juillet de chaque année, « Journée mondiale du jeu d’échecs » revêt une importance symbolique toute particulière. Ce n’est plus l’esprit compétitif et « guerrier » du jeu d’échecs qui est sollicité, mais sa dimension enseignante et universaliste. Tout se passe comme si l’on attendait de la pratique de ce jeu de la sagesse une contribution à l’évolution pacifique du monde, trop souvent livré à la fureur humaine.

Pouvez-vous préciser quels sont les éléments essentiels dans le jeu d’échecs ?

J’ai déjà précisé que le jeu d’échecs constitue un condensé de la connaissance spirituelle. Cela ne doit pas nous surprendre, car nous savons que cette connaissance a toujours été véhiculée par différents voies : les textes sacrés et les commentaires des « auteurs désaveuglés », les symboles, en particulier géométriques, les contes et légendes, ainsi qu’au travers des jeux traditionnels au sein desquels le « Roi des Jeux » occupe une place privilégiée.   

Nombreux sont ceux cherchant le mat, le Roi secret, sans toujours deviner le trésor de sagesse qu’ils ont entre leurs mains ! La contemplation méditative des échecs constitue une situation analogue à celle qui s’offre au regard du Noble  Voyageur, contemplant certains bas-reliefs alchimiques sur le porche central d’une cathédrale. Les signes décrits par le cheminement des pièces sur l’échiquier sont analogues aux graffitis gravés dans la pierre par les Compagnons Bâtisseurs. Aussi, il convient de souligner que mon livre ne s’adresse pas seulement aux joueurs d’échecs, mais à toute personne curieuse des choses de l’esprit. Jouer aux échecs ne consiste pas seulement à perfectionner sa pratique dans des joutes intellectuelles parfois brillantes, mais qui n’épuisent pas le tréfonds de ce jeu immémorial. Aussi, le lecteur découvrira dans mon livre de nombreux points essentiels, présentés en profondeur et pour la première fois.

À l’époque médiévale et encore à la Renaissance, tous ceux qui comptaient au regard de la culture et de la spiritualité, savaient que le jeu d’échecs symbolise un chemin de développement spirituel et d’élévation de la conscience. Des esprits illustres avaient connaissance de cela : Dante, qui nous parle du jeu d’échecs au « Paradis » de sa Divine Comédie ; Rabelais, dans son Cinquième Livre, à propos du bal de la Quinte ; Shakespeare dans la Tempête… C’est à partir de la fin du XVIIIe siècle que cette dimension spirituelle s’est progressivement effacée, au profit de l’aspect technique et seulement intellectuel du jeu, comme il en est aujourd’hui de nombreuses réalités culturelles et spirituelles.

Pour saisir la signification générale du jeu d’échecs, nous devons envisager le quaternaire de l’échiquier. Il s’agit d’un carré parfait. C’est le symbole de la Terre et de ses orientations cardinales, de la Cité idéale également, et finalement du Temple. En volume, il s’agit de la Jérusalem céleste dont il est question dans l’Apocalypse. C’est là que l’Homme véritable est appelé à accomplir son destin en devenant spirituellement temporel, en menant pour cela un combat livré au nom de la lumière. Par là-même, c’est là que peut se parachever l’histoire humaine. Si la quête échiquéenne est celle du JE SUIS de l’Homme véritable, elle ne consiste pas seulement à se perfectionner soi-même et à édifier son propre temple intérieur. Elle s’inscrit également dans la perspective d’une contribution de chacun, pierre après pierre, à la construction de l’humanité et du Temple universel.

Ainsi, le Roi, plus précisément le Roi blanc, symbolise l’esprit universel, mais aussi le Logos, ou encore le Christ, et par là-même, le moi supérieur de chacun d’entre nous qui demande à se révéler. L’étymologie du mot « échecs », que l’on traduit ordinairement par « roi », à partir du persan, shâh, peut nous aider à préciser le propos. Car il existe d’autres étymologies, peu connues mais édifiantes, à partir de l’ancien français, eschec, qui signifie « butin », ou encore à partir du saxon scata qui signifie « trésor ». Notons qu’une institution vit le jour à l’époque médiévale portant le nom d’Échiquier, à la fois Haute cour de justice et Trésor royal. L’Angleterre conserve encore la mémoire de cet Échiquier dans ses institutions : dans l’administration anglaise, le chancelier de l’Échiquier est un ministre des Finances.

Ainsi la quête échiquéenne est la recherche d’un trésor qui est celui de l’esprit enclos au tréfonds de l’âme humaine, dans le monde et dans ce que nous appelons encore la matière ! Tel est bien le miel de l’esprit qu’il faut découvrir au cœur de notre échiquier intime. Que symbolise la Reine ? Il s’agit de la Sophia céleste, et par là-même, de l’âme humaine en quête de sa métamorphose. C’est la raison pour laquelle elle est appelée à devenir omniprésente sur l’échiquier dont elle assure le tissage. Le Fou est un personnage singulier, dont la conscience se situe en dehors des normes habituelles. Il caractérise la personne éveillée, spirituellement deux fois née, l’initié. C’est pourquoi, aux échecs, il est caractérisé par une incision visible sur le sommet du crâne, comme pour nous dire qu’il a reçu le Verbe, tel saint Paul sur son chemin de Damas. Il en porte le stigmate ! Cette entaille n’est pas sans évoquer une mitre d’évêque, aussi bien que sa démarche singulière en diagonale sur l’échiquier. Le Cavalier est le symbole de la connaissance véritable, qui seule peut surmonter les obstacles de la vie et permettre de franchir les seuils qui mènent au monde spirituel. Lui seul, tel Pégase, le cheval ailé, peut surmonter les autres pièces sur l’échiquier. La Tour, enfin, symbolise le royaume et la cité intérieure où l’on ne peut pénétrer par effraction. C’est pourquoi, elle se tient aux quatre angles de l’échiquier, comme si elle montait la garde. On ne peut pénétrer dans le Temple sans une sérieuse préparation intérieure, sans être filtré par les épreuves.

Quelle est la symbolique du blanc et du noir dans le jeu d’échecs ?

Il s’agit d’un symbolisme aux multiples facettes. L’opposition du blanc et du noir est tout d’abord celle de la lumière de l’esprit et des ténèbres qu’il faut métamorphoser. Deux royaumes et leurs cohortes respectives s’affrontent en effet sur un espace composé de huit cases sur huit, soit soixante-quatre cases. Notre monde ici-bas est un « monde mélangé », un tissage composé de fils de chaîne pour la verticale et de fils de trame pour l’horizontale. Et ce tissage se traduit par l’alternance de cases blanches et noires que l’on doit apprendre à parcourir, à affronter et à maîtriser par le maniement des pièces de son échiquier intime. Ce combat est chanté dans toutes les traditions et à toutes les époques, depuis la Grèce avec le combat de Thésée et du Minotaure, jusqu’au cœur de la chrétienté avec Michaël et le Dragon. Nul besoin de faire de hautes études de métaphysique pour constater que ce combat est plus actuel que jamais, dans la période particulièrement cruciale que traverse l’humanité, taraudée par des forces mortifères, tour à tour brutales et subtiles, entre un matérialisme effréné et la tentation de la dissolution dans un monde virtuel.

Le combat échiquéen est également celui qui est mené contre les forces de mort qui menacent l’âme humaine et dont il est question dans l’Apocalypse à propos de la « seconde mort ». C’est un thème que l’on rencontre fréquemment à l’époque médiévale et à la Renaissance, auquel un chapitre de mon livre est consacré. Ce thème a été porté à l’écran dans le très beau film Le Septième Sceau : un chevalier revenu de croisade affronte la mort qui s’avère être une excellente joueuse d’échecs !

Le combat échiquéen du blanc et du noir prend aujourd’hui une dimension toute particulière par la confrontation entre l’être humain et des ordinateurs surpuissants. C’est le combat du quantitatif et du qualitatif, une forme moderne du combat de David contre Goliath. C’est ainsi que Garry Gasparov déclara, avant la rencontre emblématique avec Deep Blue en 1997, qu’il jouait « pour l’honneur de l’Homo sapiens ». Il remporta la première manche mais s'inclina à la seconde. La question de la prééminence de l’ordinateur se pose avec acuité, compte tenu du développement vertigineux de ce que l’on appelle, de façon insidieuse, « l’intelligence artificielle ». Comme si l’intelligence véritable pouvait être artificielle ! L’ordinateur risque de devenir une sorte de Golem moderne, une créature faite pour servir et qui risque de devenir asservissante si l’on n’y prend garde. Qui peut garantir la prééminence finale de l’Homme sur la machine ainsi créée ? Qui, sinon la conscience éveillée de l’Homme véritable.

Il existe également une deuxième signification essentielle qui nous parle du symbolisme du blanc et du noir. Il s’agit de leur métamorphose dans l’expérience initiatique. En effet, la couleur blanche est celle de la lumière ordinaire du jour. C’est la lumière que « l’homme extérieur » perçoit essentiellement par ses sens. C’est la conscience de sa personnalité non équilibrée, non purifiée, non métamorphosée, qui est un filtre, ou encore un masque au regard de l’esprit. Maya ! D’où ce nom de « personnalité » : persona, le masque ! Le Roi noir est alors le symbole du moi ordinaire dont nous sommes si fiers, dont nous nous servons utilement dans notre vie quotidienne, mais qui nous maintient dans le monde de la division et des ténèbres, fussent-elles en plein jour ! Celui de la caverne dont nous parle Platon.

Dans cette perspective, le noir symbolise la dimension intérieure de la nature humaine, le monde spirituel occulté pour des yeux non exercés spirituellement. C’est seulement en pénétrant à l’intérieur de ce monde de la nuit spirituelle qu’il est possible de trouver la lumière de l’esprit, dont le terme est symbolisé par le mat.

Comment caractérisez-vous la situation de la personne qui joue avec les Noirs, par rapport à celle qui joue avec les Blancs ?

On pourrait dire que la personne qui joue avec les Blancs a « le beau rôle ». Il existe, en effet, un proverbe traditionnel aux échecs selon lequel « les Blancs jouent et gagnent ». Aussi, qu’en est-il de la personne qui joue avec les Noirs ? Nous savons que le jeu d’échecs exclut pratiquement le hasard. En ce sens, nous pouvons dire qu’il est une science et un art. Une sapience. Si les dés symbolisent le hasard et l’aléa, où l’être humain passe généralement sa vie, comme une feuille emportée sur un fleuve de perdition, le jeu d’échecs caractérise au plus haut point sa volonté de maîtriser le destin. Il ne saurait y avoir de hasard ou de tricherie au regard du monde spirituel qui voit et entend ! Or, il existe pourtant un moment singulier où le hasard semble apparaître, ou encore ce que l’on appelle « le destin », ou « la providence ». C’est le moment initial du tirage au sort afin de savoir qui aura l’honneur du trait, c’est-à-dire le privilège de jouer avec les Blancs. On sait que celui qui joue avec les Blancs dispose d’un certain avantage par rapport aux Noirs, car c’est lui qui imprime son geste sur les évènements et sur l’adversaire qui est obligé de s’adapter. Ainsi, celui qui joue avec les Blancs dispose, en principe, d’une plus grande maîtrise de son destin que celui qui joue avec les Noirs. Mais ce n’est pas un avantage définitif. Rien n’est jamais définitivement joué dans une partie d’échecs, c’est-à-dire dans une biographie humaine. Le grand art, si l’on joue avec les Blancs, sera de conserver cet avantage jusqu’au terme de la partie ; et si le destin, ou le karma, nous a attribué les Noirs, ce sera de « reprendre la main », de reprendre l’initiative. Et donc de métamorphoser le destin. Autrement dit, les Blancs peuvent perdre leur blancheur initiale et les Noirs leur amertume. Ainsi, le destin n’est jamais complètement joué. Ce n’est pas parce que le karma vous fait hériter d’un destin de plus claire lumière que vous atteindrez le but sans erreurs ni défaites. Et ce n’est pas parce que le karma vous fait hériter d’un destin plus sombre que vous serez condamné à errer dans les ténèbres. Chacun nait avec un scénario de vie au sens le plus théâtral qui soit, lequel doit être joué jusqu’à son terme. Tout peut changer, tout peut se métamorphoser. Y compris la noirceur du monde et ce que nous appelons « le mal » ! Ainsi, le jeu d’échecs est-il également porteur d’espérance pour les Noirs. C’est aussi pourquoi plusieurs parties successives sont nécessaires pour réaliser le mat, comme il y a plusieurs vies successives pour devenir un être accompli.

En définitive, il est possible de dire que chacun joue d’abord avec lui-même, sous sa pleine responsabilité. Si l’opposition des ténèbres est si agissante dans le monde, c’est d’abord parce qu’elle est agissante en chacun d’entre nous, quand notre Roi noir pétri d’égoïsme et les forces qui le servent se mettent en travers des forces de l’esprit. Contrairement à une formule qui connut son heure de gloire, l’enfer ce n’est pas les autres. C’est soi-même !

Sur le plan de l’évolution de l’Histoire, maintenant, la devise échiquéenne prend une autre dimension. Elle introduit une dimension eschatologique dans le jeu d’échecs. Elle nous dit que le destin de l’humanité et de la Terre est régi par des forces spirituelles profondes, souvent invisibles, qui orientent l’Histoire comme une main chausse un gant. Elle nous dit que l’humanité est guidée sur un chemin de lumière, mais que cet accomplissement ne se produira pas sans que l’être humain ne s’affirme pleinement acteur de cette évolution. Pour cela, il doit devenir un excellent joueur d’échecs.

Oui, c’est à l’Homme véritable de diriger résolument ses pas vers l’esprit, dont nous savons qu’il est le miel et le trésor de l’échiquier.

Au terme de ces quelques pages, le voile n’a été que partiellement levé sur la réalité profonde de ce Jeu de la Sagesse qui nous parle de l’Homme et de l’Histoire en devenir. Cela laisse à chacun le soin d’approfondir sa recherche, pour découvrir dans le livre muet des échecs, un fil d’Ariane inédit et inattendu le menant à la découverte de lui-même et du monde. Pour l’heure, gardons en mémoire les propos d’Ariel dans La Tempête : « Où l’abeille va, là je vais aussi »1.


Pour en savoir plus

Le jeu d’échecs et le mat - Éditions Triades et Éditions Anthroposophiques Romandes
2.15.0.0

Notes

1 | Shakespeare, La Tempête, acte V, scène 1.