Franchir les seuils et les frontières faisait partie de ses habitudes. Nicanor n'a jamais cherché à fuir les formes puissantes du mal qui traversent notre monde vacillant au bord du gouffre. Ils les a sondées, bravées, combattues, analysées et affrontées, dans un effort résolu pour défendre le bien et ouvrir la voie à la liberté, au droit et à la socialité.

Il a franchi de nombreuses frontières : celles des pays, des coutumes, des modes de pensée, des domaines de spécialisation, des prétentions au pouvoir, de ce qui est autorisé par les puissants et de ce qui est convenu. Il est devenu source d'encouragement, pionnier et modèle pour de nombreuses personnes partout dans le monde.

Cet agronome a lutté contre les centrales nucléaires, les pesticides et la destruction progressive de la Terre et de l'être humain par une agriculture chimique et industrialisée.

Né le 10 janvier 1950, il avait dû quitter les Philippines, son pays natal, alors sous contrôle du dictateur Ferdinand Marcos. Ce n'est qu'après la mort de ce dernier qu'il put y retourner. Il a alors commencé à organiser la résistance contre la dégradation des conditions de vie et à s'engager en faveur d'alternatives viables pour l'ensemble de la société. Il a ainsi fondé le Center for Development Alternatives (CADI), en faveur d'une agriculture écologique et d'un développement durable, ainsi que Lifebank, système bancaire destiné à assurer la survie des petits agriculteurs. Une autre étape importante a été le développement d’un partenariat trisectoriel réunissant société civile, État et monde des affaires.

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