C’est fin 2019 que le Lightforms Art Center ouvre ses portes à Hudson, à deux heures au nord de la ville de New York, où beaucoup de New-Yorkais ont des résidences secondaires. La galerie, née sur la base d’un projet de galerie-coopérative et dirigée en grande partie par les artistes, envisage deux projets d’exposition pour 2020 ainsi que des réflexions autour de la démarchandisation de l’art contemporain. Cette réflexion passe, par exemple, par le format de l’évènement de Art Dispersal (diffusion de l’art) durant lequel on peut acquérir une œuvre d’art sans pour autant devenir son propriétaire, mais plutôt son gardien ou responsable. Chez Lightforms, ce sont les artistes qui « sefforcent de créer des œuvres d’art, ainsi que de nouvelles formes culturelles et sociales, qui permettent au spirituel dans l’art de servir lévolution du monde, de la société humaine et de chaque individu », qui sont invités à contribuer.

Hormis ce choix du concept curatorial, l’engagement de la galerie dans une recherche de type anthroposophique est explicite dès l’exposition de l’ouverture du centre en 2019 : « Metamorphosis and the Living Forces in Nature ». Cette exposition traite des forces de métamorphose structurelle portant des échos spirituels : la formation, la restructuration, le parcours, le devenir du vivant. L’exposition des œuvres sur papier de Hilma af Klint L’Arbre de la Connaissance et de ses Carnet de notes : fleurs, mousses, lichens promet d’être le plus grand projet du centre cette année. L’artiste Hilma af Klint est aujourd’hui une artiste en vogue, surtout à New York après l’exposition au Musée Guggenheim de New York en 2018-2019, exposition la plus visitée de l’histoire du musée, qui a marqué le monde entier. En plus de l’exposition des œuvres sur papier empruntés à la Fondation Albert Steffen (CH), un projet parallèle engageant onze jeunes femmes artistes est prévu. Elles vont chacune produire une illustration sur la base d’un travail sur les carnets de notes que Hilma af Klint a laissés derrière elle.